Régionale
Les contrats aidés sont moins efficaces dans le secteur non marchand en termes d'insertion professionnelle. L'enquête de la Dares publiée le 13 janvier 2016 montre aussi que les effets d'aubaine y sont moins fréquents que dans le secteur marchand.
L'enquête de la Dares (ministère du Travail), publiée le 13 janvier 2016, a été réalisée auprès de 11 000 employeurs ayant recruté une personne en contrat aidé entre septembre et novembre 2013, interrogés quelques mois après l'embauche.
 
Elle révèle que 37% seulement des employeurs du secteur non marchand (36% pour les collectivités territoriales) comptent maintenir le bénéficiaire du contrat aidé dans leur établissement à l'issue de l'aide financière publique.

Pour le secteur marchand, ce chiffre monte en moyenne à 84%. Il atteint même 88% pour le secteur de l'hébergement et de la restauration, et 86% pour l'agriculture/industrie et le soutien aux entreprises. Dans 64% des cas de maintien dans l'établissement, l'employeur compte faire évoluer le salarié dans l'établissement (30% pour les collectivités).

Les effets d'aubaine sont en revanche plus fréquents dans le secteur marchand. 58% des employeurs de ce secteur le reconnaissent : sans l'aide de l’État, ils auraient quand même embauché le salarié et, dans 56% des cas, en contrat à durée indéterminée...

Le taux d'effet d'aubaine n'atteint que 21% pour les employeurs du secteur non marchand. Il s'établit à 27% pour les collectivités territoriales. Globalement, le secteur non marchand est plus au fait de ce type de contrats : 84% des employeurs de ce secteur avaient l'intention de recruter dès le départ en contrat aidé (84% aussi pour les collectivités), et 80% (85% même pour les collectivités) avaient une connaissance de l'aide financière avant le recrutement, contre respectivement 31% et 39% pour les employeurs du secteur marchand.

Enfin, dernier paramètre : la formation. 76% des salariés en contrat aidé ont suivi une formation d'adaptation au poste de travail (72% dans le secteur marchand, 77% dans le secteur non marchand), et 44% ont suivi une autre formation (29% pour le secteur marchand, 48% pour le secteur non marchand).