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Jusqu'au 26 janvier, les Assises européennes de la transition énergétique réunissent 3 000 participants dont des élus locaux et techniciens territoriaux au Palais des congrès de Bordeaux. A l'occasion de cette 18e édition, l'Ademe, qui co-organise l'événement avec la métropole bordelaise et la communauté urbaine de Dunkerque, a rendu publique une étude sur les énergies renouvelables et un guide pratique destiné aux collectivités territoriales.
 
"J'ai une bonne nouvelle pour les territoires. Les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives." Bruno Léchevin est plutôt confiant. Intervenant le 25 janvier, lors des Assises européennes de la transition énergétique qui rassemblent à Bordeaux des élus locaux, des techniciens énergie, mais aussi des chercheurs, associations et experts étrangers venant d'une dizaine de pays, le président de l'Ademe y a dévoilé une étude, disponible en ligne, sur les coûts des énergies renouvelables en France. Elle indique que des filières comme le photovoltaïque et l'éolien "atteignent un niveau de coût compétitif avec les technologies conventionnelles". Et plaide malgré cela pour poursuivre le soutien public qui "reste indispensable pour susciter l'investissement".
 
  • Le potentiel du bois énergie
Le bois énergie est aussi cité comme compétitif. Pour alimenter en chaleur des bâtiments collectifs ou des réseaux de chaleur, le potentiel des solutions bois énergie serait même important. Un exemple concret a été mis en avant lors de ces assises. Il s'agit de la ville de Lorient.

"Notre objectif est de chauffer au bois la moitié de nos bâtiments. Pour en sécuriser l'approvisionnement et s'exonérer des prix du marché, nous gérons nous-mêmes la ressource et allons planter 20.000 arbres supplémentaires", a expliqué Laurent Tonnerre, l'adjoint au maire à la transition énergétique. D'une facture énergie de 4,2 millions d'euros par an en 2015, la collectivité espère passer à 2 millions d'euros en 2020. "Nous sommes bien partis pour atteindre cet objectif, et ainsi dégager des marges de manœuvre pour la collectivité", a ajouté l'élu.

Dans un contexte budgétaire contraint, Lorient a trouvé une autre façon, originale, de développer le photovoltaïque en autoconsommation sur ses bâtiments municipaux, en faisant appel au financement participatif. Une action qu'elle accompagne d'une importante sensibilisation du grand public : "Nous encourageons réellement la participation citoyenne. Par exemple à l'entrée de nos gymnases et équipements publics, nous allons afficher l'énergie consommée et communiquer sur un objectif de réduction et des éco-gestes à mettre en œuvre".
 
  • Projets participatifs et citoyens : suivez le guide
Sur ce même enjeu de participation citoyenne, l'Ademe et l'association Energie Partagée publient un guide pratique destiné aux collectivités territoriales. Il revient sur la floraison d'initiatives de participation financière de citoyens ou de collectivités à des projets de production d'énergies renouvelables. Ces "opportunités de produire des énergies renouvelables doivent s'intégrer dans un projet global et créer les ressources à mêmes de le financer", souligne cette publication.

Parfois, elles peuvent sembler "hors de portée des acteurs locaux, notamment des petites communes", est-il reconnu. "Pourtant de nombreux exemples de réalisations prouvent que c'est possible et de plus en plus de dispositifs se mettent en place pour accompagner ceux qui s'engagent". Ce guide livre ainsi des leviers d'actions précis et concrets. Et ne tait pas les difficultés que suscitent de tels projets.

Au final, l'outil se révèle utile aux élus cherchant une méthodologie basée sur des retours d'expérience de pratiques concrètes.

Source : localtis.info