Nationale
« Inscrire les CCES au c
Une centaine de personnes ont suivi avec attention les deux tables-rondes, animées par Amandine Albizzati, responsable des relations institutionnelles de la Nef. Elles ont permis de présenter la dynamique et les enjeux actuels de cette forme d'échange économique.
  • La diversité de parcours propre aux circuits courts a été rappelée par Rémy Cholat qui a présenté la genèse de la SAPO Ambiance Bois et Thomas Huriez qui a indiqué les valeurs fortes de 1083, la marque de jeans français.

La dimension politique et citoyenne a été mise en avant par Rémy Cholat, tandis que Thomas Huriez a privilégié les impacts de la proximité entre acteurs : « La notion de circuit court nous responsabilise. ».

Dominique Olivier, Directeur des Fermes de Figeac, a rappelé l'importance de la coopération entre des acteurs divers - car c'est elle qui amorce une dynamique de projets. Yuna Chiffoleau, chercheur à l'INRA, a insisté sur la place des collectivités - qui ne doivent pas être à l'initiative mais au service des projets. "Les projets utopistes doivent être accompagnés : ils peuvent se transformer en démarches soutenables. 42% des Français consomment déjà un peu en circuit court !".
Quant à Philippe Serizier, de l'Institut CDC pour la Recherche, il voit au travers de ses travaux que l'ESS est un élément nécessaire du développement économique des territoires, notamment au travers des Circuits courts économiques et solidaires.

  • La deuxième table ronde portait sur le changement d'échelle des CCES et a été l'occasion d'insister sur les différents leviers pour développer ces initiatives : ainsi Adelphe de Taxis du Poet, de l'Inter-Réseaux Scic, a insisté sur la nécessité de sortir de l'entre-soi et de mobiliser l'ensemble des acteurs. Cette capacité de mise en liens doit se faire de pair avec l'accompagnement des porteurs de projets, , comme le fait Christophe Bellec au sein du PTCE De fil en réseaux.

Mais les circuits courts « ne fonctionnent que si les citoyens s'impliquent », tempère Benoît Thévard de Villes en transition : « ils sont un moyen de rechercher plus la résilience que la performance. ».

Dans cette même dynamique, Raphaël Souchier, auteur de Made in local, nous décrit l'exemple du réseau américain BALLE, qui réunit plus de 60 000 acteurs pour valoriser les ressources des territoires.

Loin d'être laissés pour compte, les Circuits courts sont bel et bien un sujet pour les politiques publiques : Patricia Andriot, Vice-Présidente du Conseil Régional de Champagne-Ardenne, a par exemple évoqué que la finance locale devenait un sujet important pour sa collectivité ; mais ils sont également présents au niveau national, comme nous l'a prouvé Mathilde Théry, collaboratrice parlementaire de Brigitte Allain, Députée en charge d'une mission d'information sur les Circuits courts. « Vous êtes plus en avance que nous ! » a -t-elle reconnu, tout en insistant sur la volonté actuelle de plus de souveraineté alimentaire. Elle rappelle que pour répondre à la question de l'alimentation de demain, c'est l'ensemble de l'écosystème territorial qui est à prendre en compte : la gestion des déchets, le développement économique, l'éducation...

Lors de cette soirée, le LABO de l'ESS a remis à chaque participant la publication consacrée aux Circuits courts économiques et solidaires, co-écrit par le groupe de travail Circuits courts 2014.

Contact : Le Labo de l'ESS

Email : contact@lelabo-ess.org

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