L’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Unido) a organisé, le 1 er  et 2 juin à Budapest, avec l’appui du gouvernement hongrois, une conférence internationale restreinte sur « le rôle de l’économie sociale et solidaire dans la lutte contre l’exclusion ». Ce colloque a réuni environ une trentaine de participant.e.s, principalement hongrois, autour des quarante-trois orateur.trice.s invité.e.s, venant d’une vingtaine de pays de l’Union européenne ou de pays voisins.
Cette conférence partait du constat de la montée de l’exclusion sociale dans de nombreux pays du fait des inégalités croissantes, du chômage des jeunes, de la dégradation de l’environnement, vus comme des externalités négatives de la mondialisation, du progrès technique et des conséquences de la crise économique et financière. Les deux premières sessions ont été consacrées à une définition et discussion du concept d’économie sociale et solidaire (« des organisations qui se distinguent des entreprises lucratives par leur but explicite économique, social et/ou environnemental et par leurs relations de solidarité coopératives et associatives ») ; du concept d’entreprise sociale (« une entreprise qui existe pour avoir un impact social positif tout en étant financièrement soutenable »). L’exclusion sociale a aussi été définie, non seulement en rapport avec la pauvreté relative, mais surtout avec l’inclusion sur le marché du travail et la partici­p ation à la vie sociale, politique et culturelle. Ces sessions ont aussi rappelé les objectifs de la stratégie de l’Union européenne Europe 2020 pour une croissance « intelligente, soutenable et inclusive » avec l’objectif de sortir de la pauvreté 20 millions d’Européens et de porter le taux d’emploi de la population adulte à 75 %. Les dix-sept buts de l’agenda 2030 de l’ONU ont également été fréquemment rappelés par les orateurs.

Cas pratiques et bilans nationaux
L’ESS, une priorité des Nations Unies ?

Source : Edith Archambault, RECMA