Nationale
Un accord a été trouvé le 5 mars entre les représentants patronaux et la CFDT, le CGC et la CFTC sur le pacte de responsabilité. Il ne fait pas l'unanimité. De son côté l'ESS souhaite être partie prenante du pacte et formule diverses propositions et l'UDES s'engage à créer des emplois en contre partie de baisses de cotisations sociales.

Avec le pacte de responsabilité, les employeurs vont bénéficier d'un allègement de cotisations sociales de 10 milliards d'euros (en plus des 20 milliards du crédit d'impôt compétitivité emploi) en contre parties d'embauches qui vont être négociables branche par branche. L'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire et le Mouvement associatif ont fait part de leurs demandes au gouvernement pour s'inscrire dans le dispositif et la FNARS fait entendre sa voix pour que des personnes exclues du marché du travail soient prioritairement employées.


L'UDES compte créer 100 000 emplois en cinq ans
L'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire « souhaite que soit mis en place dans les meilleurs délais un allègement général de charges passant notamment par la suppression progressive des cotisations familiales pesant sur le coût du travail ». Par ailleurs, l'Union « demande que les montants octroyés en vertu du crédit d'impôt compétitivité emploi fassent l'objet d'une compensation aux associations qui n'en bénéficient pas, créant ainsi une distorsion de concurrence en leur défaveur ». Ainsi, une réforme de la taxe sur les salaires abaisserait le coût du travail ce qui permettrait aux entreprises associatives de créer 100 000 emplois en cinq ans. Le délégué général de l'UDES, Sébastien Darrigrand laisse entendre que le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon soutient cette démarche auprès du ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve. « Le dossier avance », confie-t-il.

Le Mouvement associatif : les associations peuvent mieux contribuer à la lutte contre le chômage, si...
Lors de la signature de la charte d'engagements réciproques entre les associations, l'Etat et collectivités locales, le 14 février, le Mouvement associatif a demandé au Premier ministre « d'ajouter un volet associatif » au pacte de responsabilité. En effet, avec 35 000 emplois d'avenir créés en 2013, les associations ont contribué à renverser la courbe du chômage des jeunes ». Mais, rappelle le Mouvement associatif « les emplois d'avenir ne peuvent suffire à relancer l'emploi dans les associations, en baisse tendancielle depuis 2010 ». Le Premier ministre n'a pas dit « non ». Mais, selon Nadia Bellaoui, présidente du Mouvement, « cela n'avance pas beaucoup ».

Un manifeste de la FNARS demande un pacte qui n'oublie pas les plus éloignés de l'emploi

La fédération d'associations pour la solidarité a lancé un manifeste pour un pacte de responsabilité sociale et citoyenne, signé par de nombreuses personnalités, le 6 mars, qui n'oublie pas les 5 cinq millions de personnes, privées d'emploi et les 8 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté. « Il est essentiel que le pacte ne laisse pas sur le bord du chemin les plus précaires et ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi. Il doit au contraire être l'occasion de faire face au drame de l'exclusion qui est la conséquence la plus terrible du chômage de masse (...). C'est un impératif de justice sociale, qui jusqu'à présent n'apparaît pas dans le contenu du pacte de responsabilité » (...) alors qu'il « doit prendre directement en compte les problèmes de l'emploi des personnes peu qualifiées ».
Par ailleurs, poursuit l'appel de la Fnars, « les partenaires sociaux ont été invités ces deux dernières années à conclure des accords nationaux interprofessionnels sur la sécurisation de l'emploi et sur la formation professionnelle. Il faut conclure un nouvel accord national interprofessionnel dédié cette fois à l'intégration en entreprise des personnes peu qualifiées ».

Source : cides.chorum.fr